De la nécessité de contenir les baisses de prix et de prioriser les volumes
Au moment où le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2018 est rendu public et mentionne 340 millions d’euros sur le poste promotion et développement des génériques et 40 millions d’euros sur le poste biosimilaires, le GEMME appelle les pouvoirs publics à la plus grande vigilance et à ne plus recourir de manière massive aux baisses de prix sur les médicaments génériques.
Traduisant l’absence d’une stratégie à moyen-long terme, toute baisse de prix importante sera forcément contre-productive. En effet, après 5 années de régulation « éco-irraisonnée », les industriels des médicaments génériques et biosimilaires ont besoin d’agir dans un environnement de confiance et de stabilité. Si tel n’était pas le cas, il en résulterait des désinvestissements conduisant non seulement à des pertes d’emplois mais aussi à une réduction drastique des économies générées par le recours aux médicaments génériques et biosimilaires. L’abandon de l’offre de certaines gammes de médicaments génériques aurait pour conséquence des économies bien moindre pour l’assurance-maladie.
Erick ROCHE, Président du GEMME, affirme qu’ « il n’est désormais plus envisageable de faire peser un poids démesuré de baisses de prix sur les industriels du générique sans augmentation corrélative des volumes ». En France, le médicament générique représente seulement 36% du marché pharmaceutique remboursable en volume et 19% en valeur, très en dessous des moyennes des autres pays européens. Il reste donc un levier formidable pour générer des économies et préserver le système de soin français.
Pour les médicaments biosimilaires, dont le marché est encore émergent, il convient de construire dès maintenant un environnement favorable à leur implantation.
Si donc les pouvoirs publics souhaitent faire du médicament générique et des biosimilaires leur priorité - comme le montre notamment la campagne grand-public qui vient tout juste d’être relancée- le GEMME défend l’indispensable mise à plat du système. L’heure du « changement de logiciel » est venue, le Gouvernement doit renoncer à la régulation comptable de court terme et passer aux actes car l’esprit de responsabilité (en cohérence avec la démarche de Stratégie Nationale de Santé portée par la Ministre de la Santé, Agnès BUZYN) commande d’avoir de réelles ambitions stratégiques pour les médicaments génériques et biosimilaires.
A propos du GEMME
L’association réunit 25 industriels du médicament générique et biosimilaires : les laboratoires Advanz Pharma, Arrow, Athena, Benta Lyon, Besins Healthcare, Biocon Biologics, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, Everpharma, Evolupharm, Galien, Helm, Medac, Médipha Santé, Medis, Panpharma, Substipharm, Sunpharma, Teva, Venipharm, Viatris, Zentiva et Zydus.
Le GEMME œuvre pour faire reconnaître la qualité et la sécurité des spécialités génériques et biosimilaires dispensées en France et valoriser le rôle médical, industriel et économique de ces médicaments. Le GEMME participe pleinement à la pérennisation du système de santé français.